Entretien avec Adrien Rabiot, Phocéen d'Or 2025 Après Alexis Sanchez et Pierre-Emerick Aubameyang ces deux dernières années, Adrien Rabiot rejoint à son tour la prestigieuse liste des Phocéens d'Or. Une belle récompense pour le joueur libre arrivé en septembre dernier. Auteur de 10 buts et 6 passes décisives en 31 rencontres toutes compétitions confondues, le milieu de terrain de 30 ans s’est rapidement imposé comme un titulaire indiscutable dans la cité phocéenne, sous les ordres de Roberto De Zerbi et même peut-être plus que ça, tant son leadership avant et après les matchs semble avoir été indispensable pour aller chercher cette deuxième place au classement. Au moment de recevoir son prix, son maillot dans un sublime cadre My Goat, il était souriant, prêt à nous accorder du temps pour parler de cette belle première saison. Moins pour celle qui est censée suivre, ce que toute la planète Olympique de Marseille espère, évidemment. Tout juste précise-t-il qu'il entend, par cette démarche, "respecter tout le monde". Les épisodes du passé lui donnent largement raison, autant donc le laisser tranquille avec ce sujet. D'autant plus qu'il est très intéressant sur le reste. Entretien. casino marseille app – Vous êtes passionné de jeux de casino en ligne et vous vous demandez comment profiter pleinement de l’expérience Casino Marseille sur mobile ? Comment Tu es le Phocéen d'Or 2025. Tu es élu devant Mason Greenwood ou encore Geronimo Rulli. Il y a eu pas mal de débats, parce que c’est un prix décerné à la fois par les groupes de supporters, la presse et les internautes. Certains disaient : "Oui mais Greenwood, il met le but au Havre". Et puis il y a ce commentaire qui nous a marqués : "S’il n’y a pas, à un moment, Adrien Rabiot derrière Mason Greenwood toute la saison — sur le terrain mais aussi en dehors — peut-être qu’il ne met pas ce but-là". Est-ce que tu as conscience d’avoir marqué les esprits, non seulement par ce que tu as fait sur le terrain, mais aussi pour ce que tu as apporté en dehors, à Mason Greenwood, à Luis Henrique, et à tout le reste du groupe ? Adrien Rabiot : "Oui, bien sûr, on aurait très bien pu attribuer ce trophée à d’autres joueurs cette saison, comme Mason ou Rulli. Chacun a son avis, mais au vu de ce que j’ai apporté sur l’ensemble de la saison, je pense sincèrement le mériter. J’essaie de tout donner à chaque match, d’être régulier, constant. Je n’ai manqué aucune rencontre depuis mon arrivée. Je veux être disponible, aider mes coéquipiers, sur et en dehors du terrain, apporter ce qu’on attendait de moi : de l’expérience, du leadership. Donc oui, je pense que c’est une récompense juste. Après, évidemment, d’autres ont fait de très grandes choses. Si Rulli n’est pas là sur certains matchs, on les perd sûrement. Mason est capable de marquer à tout moment des buts incroyables, et ça compte aussi. Mais ce qu’il faut juger, à mon sens, c’est la régularité sur une saison. Ce que chacun est capable d’apporter, en lien avec son potentiel. Et dans cette logique-là, je suis très heureux de recevoir ce prix. C’est une très belle récompense, et je l’accueille avec beaucoup de fierté. J’ai vraiment tout donné, sans calculer, pour aider l’OM à aller le plus haut possible. Recevoir ce trophée, c’est une belle reconnaissance de tout ça." Avec le poste qui est le tien, il y a forcément une énorme attente quand tu signes. Tu arrives de la Juventus, tu es international, donc les conditions de ton arrivée génèrent beaucoup d'espoirs. Mais ceux qui suivent vraiment le foot savent qu’on ne t’attend pas sur 30 buts ou 20 passes décisives dans la saison, parce que ce n’est pas ton rôle. Et c’est là que certains peuvent se dire : "Ah ok, donc c’est ça Adrien Rabiot ?", sans forcément comprendre l’impact que tu peux avoir. Pourtant, tu t’es imposé, tu as mis tout le monde d’accord. Peut-être parce que le football, c’est aussi des passes, du pressing, des choses moins visibles mais essentielles. C’est ça, ta plus grande fierté aujourd’hui ? Adrien Rabiot : "Je pense que les gens ont vu la personne que je suis, et le joueur que je suis sur le terrain. J’ai toujours tout donné. Comme je l’ai déjà dit, je ne calcule pas : j’essaie d’être présent à chaque match. J’en ai même joué certains alors que j’étais un peu diminué physiquement, voire malade. Mais je n’ai jamais triché. C’est vrai qu’un joueur qui marque 20 ou 25 buts dans une saison va forcément attirer plus l’attention. Moi, j’ai essayé de m’adapter : j’ai joué à différents postes, dans plusieurs systèmes tactiques cette saison, tout en gardant une certaine régularité. Et ça, je pense que c’est important de le mettre en avant. J’ai toujours dit qu’un très bon joueur, c’est celui qui est capable d’être régulier sur toute une saison, voire plusieurs saisons". Au cours de ta carrière, tu as évolué avec de très grands joueurs. Qui t’a transmis cette régularité, cette constance ? Adrien Rabiot : "J’ai côtoyé pas mal de très grands joueurs, oui, mais c’est surtout une question de mentalité. Et c’est vraiment en arrivant à la Juventus que j’ai pris conscience de ça. Que ce soit les entraîneurs que j’ai eus ou les joueurs autour de moi, ils incarnaient tous cette exigence-là. On le répète souvent, mais jouer aux côtés de Buffon, Cristiano Ronaldo, Chiellini, Bonucci… ce sont des joueurs qui ont connu une carrière au très haut niveau grâce à leur régularité, justement. C’est ce qui leur a permis de durer. Et moi, c’est quelque chose qui m’est resté en tête en permanence : être à 100 %, tout le temps, essayer de toujours donner le maximum." On le voit avec ton temps de jeu, c’est un sujet qui nous tient à cœur et qu’on observe de près. Tu as commencé à Strasbourg et, depuis, tu n’as quasiment plus quitté le