OM 4/0 Lorient : les matchs de Ligue 1 qu'on veut tous voir
OM 4/0 Lorient : les matchs de Ligue 1 qu'on veut tous voir
Il y a des soirs où un club de l’envergure de l’Olympique de Marseille n’a pas besoin de briller plus que nécessaire. Des soirs où la différence de niveau entre les deux équipes s’impose naturellement, presque mécaniquement. Ce fut le cas vendredi soir au Vélodrome, face à Lorient, balayé 4-0 par un OM qui n’a jamais tremblé. Plus que le score, c’est la manière qui interpelle : un match plié en première période, une seconde gérée comme une séance de récupération active, et un public qui n’a eu qu’à savourer.
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Ce type de victoire est précieux car il valide une idée simple : les grandes équipes ne se posent pas de questions. Oui, l’adversaire est plus faible. Oui, il n’a pas les mêmes moyens, ni la même expérience. Et alors ? Ce n’est pas le problème de l’OM. Ce n’est pas aux Marseillais de baisser le rythme par compassion. Leur rôle, c’est d’imposer leur supériorité, de capitaliser sur les erreurs adverses, et de sortir avec trois points, proprement. Objectif rempli.
En une action, Lorient perdait un joueur et encaissait un premier but. Mais l’OM n’a pas attendu pour appuyer sur l’accélérateur. Dans la foulée, Benjamin Pavard, titularisé pour la première fois sous ses nouvelles couleurs, a marqué sur corner, servi par un Greenwood inspiré dans tous ses gestes. Le ton était donné : Marseille ne laisserait aucune place au suspense. La suite a confirmé cette impression. Angel Gomes, également bien trouvé sur un corner, a ajouté un troisième but d’une belle reprise flottante. À la 33e minute, le Vélodrome pouvait déjà se relâcher : l’affaire était réglée.
En menant 3-0 à la pause et en supériorité numérique, les Marseillais n’ont pas cherché à humilier leur adversaire. Ils ont géré. Le ballon a circulé, les efforts ont été mesurés, et chacun a pu garder de l’énergie pour les échéances futures. Le quatrième but, signé Nayef Aguerd dans les arrêts de jeu, est venu couronner cette gestion. Il n’était pas nécessaire, il n’était pas vital, mais il rappelle que l’OM est capable de rester dangereux jusqu’au bout.
Un autre enseignement majeur de cette soirée, c’est la profondeur de l’effectif. Balerdi, Aubameyang, Højbjerg, Rulli : autant de cadres laissés sur le banc au coup d’envoi, sans que cela n’affaiblisse la performance collective. De Zerbi a pu lancer progressivement ses recrues – Emerson, O’Riley, Paixão, Vermereen – dans une configuration idéale, sans pression, pour qu’elles prennent leurs marques.
Ce succès face à Lorient ne restera sans doute pas dans les annales du football marseillais. Mais il restera comme une étape importante dans la construction d’un collectif sûr de sa force. Ces trois points replacent l’OM dans le haut du classement, ne mettant pas trop de pression sur les deux matchs qui viennent. Tant mieux.