OM : 5 retours, 5 réussites à l'OM !
OM : 5 retours, 5 réussites à l'OM !
Les retours n’ont pas bonne presse. Dans le football moderne, on les regarde souvent avec suspicion. On soupçonne les clubs de manquer d’imagination, les joueurs de céder à la facilité ou au confort affectif. Mais l’histoire récente de l’Olympique de Marseille démontre que ce préjugé ne tient pas toujours. À Marseille, revenir n’est pas forcément synonyme de régression. C’est parfois le point de départ d’un nouveau chapitre encore plus marquant. À l’heure où l’éventualité d’un “Auback”, un retour de Pierre-Emerick Aubameyang, alimente les discussions, un coup d’œil dans le rétro offre une bonne dose de lucidité… et d’optimisme.
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Avant de plonger dans ce bilan, précisons le cadre : il s’agit uniquement des joueurs qui ont effectivement porté le maillot marseillais en match officiel, avant d’être transférés puis de revenir à l’OM, généralement plusieurs saisons plus tard. Sont donc exclus les cas de prêts multiples comme Lucas Ocampos, ou ceux de joueurs passé en jeunes au club ayant brillé ailleurs avant de signer pour de bon comme Iliman Ndiaye ou Romain Alessandrini. En respectant ce filtre strict, on retrouve cinq exemples marquants au XXIe siècle. Et tous tendent vers une même conclusion : le retour est gagnant !
Steve Mandanda, le roc retrouvé
Dernier come-back en date, celui de Steve Mandanda en 2017 est probablement le plus symbolique. Parti à Crystal Palace un an plus tôt, l’ancien capitaine n’avait jamais vraiment quitté les esprits. Il était parti au sommet, auréolé d’une nouvelle distinction de Phocéen d’Or et d’un quatrième titre de meilleur gardien de Ligue 1. Mais son exil anglais fut bref, presque anecdotique. Lorsqu’il revient pour trois millions d’euros, certains s’interrogent sur son niveau. Il les fera vite taire. De nouveau meilleur gardien de Ligue 1 en 2018, puis sans doute le plus solide au moment de l’arrêt du championnat pour cause de Covid en 2020, Mandanda tient la baraque, parfois à lui seul. Il glane même un nouveau Phocéen d'Or cette année-là. Jusqu’à son départ en 2022, il aura réinscrit son nom dans la légende du club.
Dimitri Payet, l’artiste revenu à la maison
Six mois avant Mandanda, un autre chouchou du Vélodrome faisait son grand retour : Dimitri Payet. Deux saisons, une explosion sous Bielsa, puis un transfert retentissant à West Ham où il éclabousse la Premier League de son talent. L’Euro 2016, qu’il illumine, le consacre parmi les meilleurs créateurs du continent, avec un crochet et une frappe gravés dans la mémoire du Vélodrome. L’OM casse sa tirelire – plus de 30 millions d’euros – pour le rapatrier. Un choix fort qui s’avèrera payant. En un peu plus de six saisons, il marque, fait marquer, régale. Il devient un repère offensif, un joueur qui porte le projet McCourt à bout de bras, jusqu’à être élu Phocéen d’Or en 2022 avec Jorge Sampaoli sur le banc. Son apport, au-delà des chiffres, aura été émotionnel, artistique, fédérateur.
Rod Fanni, le retour du soldat
Tous les come-back ne sont pas aussi clinquants. Mais certains sont diablement utiles, à leur manière. C’est le cas de Rod Fanni, revenu en 2016 dans un contexte chaotique. Parti en fin de contrat après cinq saisons, il avait quitté l’OM sur fond de tensions entre son entourage et Vincent Labrune. Après une parenthèse discrète à Charlton et au Qatar, il revient à la demande de Franck Passi, au cœur d’une équipe décimée, en transition. Aligné aux côtés de Rolando, il apporte du calme, de l’expérience, de la rigueur. Pas de coups d’éclat, mais une contribution précieuse. Dans une période trouble, il incarne un pont entre deux ères, celle d’un OM qui survit et celle qui prépare la relance avec l’actionnariat américain.
Florian Thauvin, le phénix marseillais
Le cas de Florian Thauvin est lui aussi éclairant. Transféré en Premier League au même moment que Payet, il ne trouve jamais ses marques à Newcastle. À peine quelques mois plus tard, il se bat pour revenir à Marseille, là où il sent qu’il peut s’épanouir. Ses débuts à l’OM avaient laissé un goût d’inachevé. Mais cette deuxième chance, il ne va pas la rater. Après une période de transition, Thauvin enchaîne cinq saisons pleines, empile les buts, les passes, les gestes de classe. Il devient Phocéen d’Or en 2017 et 2018, s’impose comme international, remporte la Coupe du monde 2018 dans un rôle secondaire certes, mais depuis Marseille. Il est le symbole d’une réussite par la persévérance, d’un retour parfaitement assumé.
Fabien Barthez, l’expérience gagnante
Impossible d’évoquer les come-back réussis sans parler de Fabien Barthez. Recruté jeune à Toulouse pour être l'homme de la finale à Munich, il y a connu la descente en D2 avant de partir à Monaco puis à Manchester United, où il deviendra champion du monde et d’Europe. Mais en 2003, écarté par Alex Ferguson, il revient à Marseille en tant que joker médical, en pleine saison. Sa venue crée des tensions dans le vestiaire, notamment avec le titulaire Vedran Runje. Mais dès ses premiers matchs, Barthez met tout le monde d’accord. Il est décisif face aux plus grands : Liverpool, l’Inter Milan, Newcastle… sans lui, pas de finale de Coupe UEFA en 2004. Il restera deux saisons supplémentaires, et à un très bon niveau.
Et maintenant… Aubameyang ?
Dans ce contexte, la rumeur d’un retour de Pierre-Emerick Aubameyang prend une tout autre tournure. L’idée d’un "auback" pourrait en réalité s’inscrire dans une tradition récurrente et payante du club. Certes, le contexte a changé, l’âge aussi. Mais comme pour Thauvin ou Mandanda, l’idée d’un retour n’est pas dénuée de sens, surtout dans un club aussi sensible à la dimension affective et émotionnelle que l’OM.

