Real Madrid/OM – surtout jouer sans peur !
Real Madrid/OM – surtout jouer sans peur !
Dans toute son histoire européenne, le club phocéen n’a croisé la route du géant espagnol qu’à deux reprises, et toujours en phase de poules. Deux campagnes, deux séries de défaites sans parvenir à arracher ne serait-ce qu’un point. Mais faut-il en avoir honte ? Certainement pas. Car si l’OM n’a jamais réussi à bousculer le Real Madrid, c’est aussi parce qu’il est tombé sur lui dans ses périodes les plus fastueuses, quand Florentino Pérez dessinait des armadas où chaque poste semblait réservé à une légende vivante.
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En 2003-2004, Marseille se retrouve face aux Galactiques de la première ère Pérez : Zidane, Ronaldo, Figo, Beckham, Roberto Carlos, Raúl… Une constellation qui brillait de mille feux, même si elle cachait aussi certaines fragilités collectives. En 2009-2010, rebelote : retour de Florentino Pérez à la présidence, avec Cristiano Ronaldo, Kaká, Benzema ou encore Sergio Ramos. Là encore, le sort n’a pas épargné les Marseillais. Le paradoxe est que, ces deux saisons-là, le Real Madrid finira éliminé… par des clubs français, Lyon et Monaco. Mais pas à l'automne, lorsque la phase de poules s’ouvrait et que les talents individuels pouvaient suffire à balayer l’adversaire. Marseille, en construction dans les deux périodes, n’avait pas les armes pour rivaliser.
C’est peut-être encore ce qui attend les Phocéens cette année. Le Real nouvelle génération, sous les ordres de Xabi Alonso, n’a rien perdu de son appétit. Federico Valverde, Vinícius Júnior, un Thibaut Courtois revenu au sommet, et surtout Kylian Mbappé. Pour un club comme Marseille, aller défier une telle armada reste un défi hors norme, presque démesuré. La saison passée, Lille avait réussi à surprendre ce même Real Madrid, profitant d’une phase de poules où les Merengues avaient sous-estimé leurs adversaires. Mais cette erreur, ils ne veulent pas la revivre. Le message est clair : accumuler les points dès l’automne, éviter de se retrouver piégés lors des barrages contre un Manchester City ou une autre machine de guerre. Pour Xabi Alonso, l’accueil d’un club issu du chapeau 3 n’a rien d’un détail : c’est un rendez-vous à ne pas manquer.
Face à cela, l’OM arrive avec un tout autre état d’esprit. Le club phocéen n’a rien à perdre. Ce déséquilibre des forces, paradoxalement, peut jouer en sa faveur. Tout le monde attend que Roberto De Zerbi tente quelque chose, qu’il refuse de céder à la tentation de garer un bus devant sa surface et d’attendre un miracle. L’Italien n’est pas de ce genre. Son OM veut jouer, produire, affirmer une identité. C’est aussi dans ce type de rendez-vous que cette philosophie peut marquer les esprits. Mais pour espérer, il faut aussi tirer les leçons du passé. En 2003 comme en 2009, la défaite à Bernabéu n’avait pas seulement été une claque européenne : elle avait laissé des traces dans la vie domestique du club. Alain Perrin, alors entraîneur, avait commencé à perdre son vestiaire dès ce voyage en Espagne, comme l’a rappelé Fabien Laurenti sur le plateau du Talk Show que vous pouvez retrouver en vidéo. Six ans plus tard, Didier Deschamps n’avait pas encore trouvé la formule. La lourde expulsion de Souleymane Diawara, coupable d’un tacle spectaculaire sur Cristiano Ronaldo, avait fait diversion. Mais derrière l’anecdote, il y avait une réalité : Marseille avait aussi perdu son match de championnat suivant, miné par la frustration.
Voilà peut-être le véritable enjeu pour l’OM version 2025. Ne pas faire de ce déplacement au Santiago Bernabéu une parenthèse qui plombe la suite. Roberto De Zerbi le sait : ce type d’affiche peut être galvanisant si l’on sort du terrain avec le sentiment d’avoir joué son football. Même battus, les Marseillais peuvent en retirer de la confiance, de la conviction. En revanche, s’ils sortent broyés, résignés, incapables d’exister, les séquelles peuvent être plus profondes. C’est toute l’importance de l’attitude. L’OM doit aborder cette rencontre avec l’envie de jouer, de se mesurer, de ne pas renoncer. Car la Ligue des champions n’est pas seulement une question de résultats, c’est aussi une source de plaisir, d’apprentissage et d’émotion. Comme l’a dit un jour un entraîneur : on ne participe pas à cette compétition pour la subir, mais pour y exister.

