OM : Rongier, prolonger le soldat ou refermer le cycle ?
OM : Rongier, prolonger le soldat ou refermer le cycle ?
Il n’a jamais cherché la lumière. Mais à force de l’éviter, c’est elle qui finit par l’éclairer. Valentin Rongier, ce n’est pas l’éclat d’un crochet, ni la foudre d’une frappe lointaine. C’est plus subtil. C’est l’intelligence de jeu, la lecture du tempo, la justesse discrète. Ce que d’autres font en levant les bras, lui l’accomplit en silence. Et dans le football d’aujourd’hui, ça relève presque de l’héroïsme.
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Il est devenu capitaine comme on entre dans l’histoire : à pas feutrés, mais sans jamais reculer. À l’OM, où tant d’hommes forts ont brillé avant de sombrer, il a su incarner une autorité rare, celle qui ne crie pas, mais qui impose. Rongier, c’est le roc dans la tempête, l’ombre qui rassure, le poumon qui ne trahit jamais. Ses partenaires le regardent, le suivent, s’inspirent. Et ça, à Marseille, c’est précieux. C’est rare. C’est vital.
Un pilier dans un OM en mutation
Avec l’arrivée de noms clinquants comme Bennacer, Rabiot ou Højbjerg, l’OM semble viser plus haut, plus fort. Mais dans cette quête de prestige, il ne faut pas perdre de vue ce qui a permis d’en arriver là. Rongier n’a pas seulement tenu son rang cette saison, il a été l’un des piliers de la qualification en Ligue des champions. Sans lui, beaucoup de victoires auraient vacillé. Il a porté l’équipe, parfois en silence, souvent dans l’ombre, toujours avec un sens du devoir irréprochable.
Dès lors, la question se pose : doit-on prolonger Valentin Rongier ? D’un point de vue purement footballistique, c’est difficilement contestable. Il apporte stabilité, expérience, et une compréhension tactique que peu peuvent égaler. Mais prolonger signifie revaloriser. Et dans un contexte de gestion rigoureuse, cela force à se demander : est-ce compatible avec les ambitions nouvelles du club ?
Un capitaine exemplaire, un avenir à définir
Prolonger Rongier, c’est acter un choix fort. Celui de ne pas sacrifier les valeurs sur l’autel de la nouveauté. C’est ancrer une culture de l’effort, du respect, de la loyauté. C’est garder un relais crédible entre les générations, un homme qui, dans un vestiaire, ne divise jamais. Au contraire, il rassemble. Mais le garder, c’est aussi accepter qu’il jouera. Rongier ne sera jamais un second couteau. Il n’en a ni l’ego, ni le tempérament. C’est un joueur de devoir, mais pas un figurant.
Et c’est là toute la complexité. Car dans une équipe qui se veut ambitieuse, peut-on continuer à construire autour de lui ? Ou risque-t-on d’entraver l’éclosion de nouveaux leaders ? Rongier ne s’accrochera pas à son brassard par caprice, ça s'est vu cette saison. Il est trop digne pour cela. Mais le club doit lui répondre avec la même honnêteté : s’il n’est plus central dans le projet, alors il faut le dire. Avec respect. Avec gratitude.
L’heure du choix
Valentin Rongier, c’est plus qu’un joueur. C’est une idée du football. Une idée de l’OM. Celle d’un club populaire, exigeant, courageux. Le prolonger serait un hommage mérité à son parcours exemplaire. Le laisser partir ne serait pas un reniement, mais peut-être un acte de lucidité. Il ne s’agit pas de couper un lien. Il s’agit d’ouvrir un nouveau chapitre.
Un grand club, ce n’est pas seulement savoir faire entrer des stars. C’est aussi savoir saluer avec dignité ceux qui ont tenu la baraque quand d’autres brillaient par intermittence. Rongier mérite cette reconnaissance. Mais peut-être aussi la liberté de choisir un nouveau défi. L’OM, lui, doit savoir trancher. Pour le bien du joueur. Et pour le bien du projet.

