OM : Hojbjerg bluffé par Longoria qui a "un ordinateur dans le cerveau"

Une saison marseillaise riche en émotions

Mission accomplie pour l'Olympique de Marseille : deuxième de Ligue 1 derrière le PSG, le club phocéen a validé son billet pour la prochaine édition de la Ligue des champions. Une performance collective saluée par Pierre-Emile Höjbjerg dans les colonnes du Parisien, qui n'élude pas pour autant les turbulences traversées au fil de la saison. Parmi les moments fondateurs, le milieu danois cite en premier lieu la victoire à Lyon en septembre. « Un match très difficile, avec une expulsion rapide qui a bousculé notre plan », se souvient-il, faisant référence au carton rouge reçu par Leonardo Balerdi. « Mais j’ai aimé le cœur et la résilience de l’équipe. Ce genre de performance soude un groupe dès le début. »

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De Zerbi, le tournant humain

Autre épisode marquant : la défaite face à Auxerre en novembre, suivie par une reprise en main décisive de Roberto De Zerbi. « Il a su nous rassembler, pas seulement tactiquement mais humainement. Il est allé chercher la personne derrière le joueur », confie Höjbjerg. Un management apprécié et jugé fondamental dans la remontée de l’OM au classement. Cette approche a trouvé un prolongement naturel lors du stage de cohésion organisé à Rome au mois d’avril. « On a appris à se connaître différemment. On était ensemble du matin au soir, on a parlé, rigolé, partagé. Ça a renforcé les liens », explique-t-il, évoquant aussi une soirée conviviale avec Mason Greenwood, Jeffrey de Lange, Léo Balerdi et Théo Vermot, le troisième gardien, autour d’une glace non loin du Colisée.

Une autorité présidentielle respectée

Mais tout n’a pas été fluide, notamment lors de la deuxième défaite contre Auxerre en février. Un match qui a provoqué une réaction cinglante de Pablo Longoria. « Le président est impressionnant. Il comprend le vestiaire, il analyse vite et juste. C’est une personne que je respecte énormément », insiste Höjbjerg. « Il a un ordinateur dans le cerveau », ajoute-t-il, saluant la capacité du dirigeant à gérer les crises sans jamais se déconnecter du terrain. Cette séquence difficile a mis en lumière un défaut majeur selon le joueur : le manque de maturité collective dans la gestion des temps faibles. « On a eu des black-out. Il faut savoir prendre un point quand ça ne va pas. C’est là qu’on a perdu bêtement. »

Un dernier effort pour une grande récompense

La saison s’est conclue sur une prestation capitale au Havre, où l’OM est allé chercher sa qualification pour la C1. « Ce n’était pas un match techniquement fort, mais on a montré cette maturité qui nous manquait avant », analyse Höjbjerg. Le score de 3-1, avec des buts d'Amine Gouiri et Mason Greenwood, illustre ce qu’il nomme une montée en puissance collective : « Quand on joue ensemble, à notre niveau, on est très forts. » Statistiquement, l’OM a signé sa meilleure deuxième partie de saison depuis l’exercice 2017-2018, avec 38 points pris sur les 57 possibles. Une dynamique enclenchée à Rome et consolidée par un groupe recentré sur ses fondamentaux, qui termine donc avec 13 points sur les 15 derniers qu'il restait à distribuer. Une saison qui laisse entrevoir des lendemains prometteurs sur la scène européenne.