Mercato OM : prolongation de Rongier, le (classique) grand bluff
Mercato OM : prolongation de Rongier, le (classique) grand bluff
Chaque été, c’est le même jeu de dupes. Une rumeur de prolongation surgit, aussitôt contredite par une autre information diamétralement opposée. Le cas Valentin Rongier n’échappe pas à cette mécanique bien huilée du mercato marseillais. Jeudi, les médias se sont répondu, relayant alternativement la version du clan du joueur et celle de la direction du club. Une situation symptomatique du football moderne, où les lignes de communication sont soigneusement tracées, parfois biaisées, souvent stratégiques. Ce qui est certain, c’est que Rongier, arrivé en 2019 en provenance du FC Nantes, voit son contrat expirer dans un an, après une prolongation signée en 2022. Le reste n’est que théâtre d’ombres.
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Valentin Rongier est désormais dans une période charnière de sa carrière. À 30 ans, le milieu dispose d’un statut hybride : cadre respecté par les entraîneurs successifs, mais pas nécessairement traité à la hauteur de ce que reflète son importance dans le vestiaire, en témoigne son déclassement l'été dernier dans la hiérarchie des capitaines pour mieux valoriser la prolongation de Leonardo Balerdi qui a récupéré le brassard. C'est peut-être dans ce genre d'actions qu'il faut chercher à comprendre les demandes contractuelles du joueur. Il ne nie pas qu'il est bien rémunéré à Marseille, dans le top10 des salaires du club, mais une revalorisation salariale est un préalable à toute discussion sur une prolongation. C'est assumé et c'est aussi une manière de se faire respecter.
Pablo Longoria, questionné sur le sujet en conférence de presse, comme vous pouvez le voir en vidéo, n’a pas tranché. Il a évoqué le « respect mutuel » et « l'importance » du joueur, tout en rappelant qu’il n’aimait pas voir des joueurs arriver en fin de contrat. Une façon polie de dire qu’il préférerait éviter un cas Kamara ou Gueye bis, tout en ne se précipitant pas pour accéder aux demandes du joueur. Car derrière les belles formules, un désaccord existe bel et bien. Rongier a repoussé une première proposition de prolongation transmise par la direction dès février. Une offre jugée insuffisante en termes de rémunération, mais aussi, de reconnaissance. Car au-delà du salaire, Rongier aspire à être considéré à sa juste valeur, notamment dans la hiérarchie sportive du vestiaire. Il ne demande pas les clés du camion, mais refuse d’être vu comme un soldat utile sans en récolter les fruits.
Ce jeudi, deux récits se sont affrontés dans la presse. Ce jeu de miroirs inversés est classique, car le dilemme est réel. Personne ne conteste le fait que Rongier est un joueur fiable, précieux. Mais sa valeur marchande est-elle plafonnée ? Dans un effectif où figurent Greenwood, Gouiri, Balerdi, Rabiot ou encore Höjbjerg, il est logique que certains postes soient davantage valorisés économiquement. Rongier le sait, il ne demande pas le même salaire, mais espère que sa longévité, sa régularité, et son rôle de stabilisateur dans un OM souvent chaotique ont le droit, aussi, d'être reconnu. Les dirigeants l'entendent, mais ils ont aussi un oeil sur la masse salariale. Alors qu'il va falloir en augmenter certains avec la qualification pour la Ligue des champions, ne vaut-il mieux pas prendre un milieu qui touchera la moitié de Rongier pour jouer à son poste, misant sur le caractère de ceux qui ont joué avec lui cette saison pour reprendre son flambeau du leadership. Ce n'est ni plus ni moins qu'un cas d'école du business dans le football, qui s'est produit par le passé à Paris, au Bayern, à Chelsea, au Real Madrid ou même à Martigues…
Dans ce flou artistique, une hypothèse pourrait mettre tout le monde d’accord : un départ à l’étranger, dans une écurie prestigieuse qui donnera envie à tous les supporters de l'OM de continuer à pousser ce milieu qui a tant donné en près de 200 matchs avec le maillot blanc. Mais là encore, les deux parties risquent de s'écharper sur le timing car les intérêts du joueur et du club ne pourront pas s'aligner (l'un veut être fixé le plus rapidement possible pour recruter son remplaçant tandis que l'autre veut se donner le temps de trouver le meilleur projet possible). Du coup, il y aura encore des réponses interposées et des versions divergentes dans la presse…

