Mercato OM : combien faut-il encore recruter de défenseurs centraux ?
Mercato OM : combien faut-il encore recruter de défenseurs centraux ?
À l’orée de la nouvelle saison, la question de la défense centrale reste un enjeu majeur pour l’OM. Un bref retour sur l'exercice écoulé s'impose pour mieux comprendre les défis à venir.
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Roberto De Zerbi a composé toute la saison dernière avec un effectif loin des standards attendus pour un entraîneur chargé d’amener son équipe sur le podium de Ligue 1. Initialement, le plan était clair : évoluer à quatre derrière, avec Leonardo Balerdi et Lilian Brassier en charnière centrale. Si l’Argentin a finalement mis plusieurs semaines à assimiler les exigences tactiques de son nouveau coach, le transfuge de Brest s’est rapidement révélé trop perméable à la pression, conduisant à son départ dès janvier. De Zerbi avait déjà modifié son approche tactique en passant à une défense à cinq pour compenser ces faiblesses. Parmi les trois centraux sollicités dans ce nouveau dispositif, Balerdi a été le plus constant, accumulant 76 % du temps de jeu total, devenant ainsi le seul défenseur à véritablement satisfaire son entraîneur. Derek Cornélius, de son côté, s’est contenté d’un rôle secondaire avec seulement 47 % du temps de jeu, faute d’avoir su s’imposer pleinement. Quant au reste de l’effectif, De Zerbi a dû improviser avec des joueurs repositionnés tels que Murillo, Kondogbia, Lirola, Ulisses Garcia ou encore Rongier. Luiz Felipe, arrivé au mercato hivernal, n’a quasiment pas eu d’impact avec seulement 4 % du temps de jeu.
Ce constat a amené le club à promettre des ajustements significatifs cet été. Les ambitions sont réelles avec des dossiers ouverts sur Aymeric Laporte (Al Nassr), Nayef Aguerd (West Ham, prêté à la Real Sociedad) et Facundo Medina (Lens). Renato Veiga (Chelsea, prêté à la Juve), Benoît Badiashile (Chelsea) et Sikou Niakaté (Braga) sont également mentionnés. L’arrivée actée de CJ Egan-Riley en provenance de Burnley constitue déjà une excellente opération. L’Anglais sort d'une saison pleine de 43 matchs dans une équipe reconnue pour sa solidité défensive, et il arrive libre, ce qui représente une aubaine. Ce transfert exige toutefois des garanties sportives immédiates. Egan-Riley ne vient pas pour compléter l'effectif mais pour briguer une place de titulaire. La question stratégique devient donc : avec Balerdi et Egan-Riley déjà en place, est-il vraiment judicieux d’investir massivement sur deux grands noms en défense centrale ? Cela impliquerait de dépenser une part importante du budget mercato, alors même que le club doit aussi renforcer d'autres secteurs (latéraux, milieux, ailiers, attaquants). Une configuration plus équilibrée serait peut-être d’avoir un troisième défenseur central titulaire potentiel, accompagné d’un quatrième joueur plus jeune ou en reconquête de confiance, qui accepterait volontiers un rôle secondaire sans tension dans le vestiaire ?
Pour éclairer cette perspective, regardons du côté des clubs européens que l'OM aspire à rejoindre dans le top 24 continental. Trois exemples pertinents sont l'Atlético Madrid (14e à l’indice UEFA), le RB Leipzig (19e) et l'AC Milan (20e), tous évoluant en défense à quatre sur l'exercice écoulé. À Madrid, derrière Robin Le Normand, José Maria Gimenez et Clément Lenglet, c’est Axel Witsel, pourtant âgé de 36 ans, qui complète la rotation avec tout de même 21 apparitions cette saison. À Milan, le supposé quatrième défenseur, Mattéo Gabbia, a finalement été très actif, tandis que Malick Thiaw, international allemand et finalement le moins utilisé, a disputé 31 rencontres. Enfin, à Leipzig, El Chadaille Bitshiabu, jeune recrue en provenance du PSG pour 15 millions d’euros à ses 18 ans à l'été 2023, a été le quatrième choix, mais a cumulé 28 matchs joués. Ces exemples démontrent clairement que la question n'est pas de savoir s'il faut recruter deux joueurs majeurs, mais bien de s'assurer que chaque élément ajouté ait un niveau de titulaire en puissance, capable d'apporter immédiatement une réelle plus-value.
L’OM ne peut donc pas se permettre une demi-mesure. Oui, il faut bien deux défenseurs centraux supplémentaires, mais deux joueurs capables de bousculer la hiérarchie et non simplement d’étoffer l’effectif. C'est un choix stratégique capital qui déterminera en partie les ambitions réelles du club pour cette nouvelle saison, d'autant plus avec Roberto De Zerbi sur le banc, un coach pour qui ce poste est trop important. Cet hiver, il voulait deux centraux, il n'a eu que Luiz Felipe. Alors cet été, il mérite d'avoir sa liste de course enfin complète.

