Le Havre 1-3 OM : Ligue des champions nous voilà !!!!

Il y a des soirées qui basculent dans la légende non pas pour la qualité du jeu proposé ou la domination d’une équipe sur une autre, mais pour ce qu’elles déclenchent dans les cœurs. Ce samedi au Havre, l’OM n’a pas réalisé son match le plus maîtrisé de la saison. Il n’a pas impressionné par sa fluidité ou son contrôle. Mais il a su, dans le moment où tout pouvait basculer, franchir ce virage tant redouté. Et en sortir avec un cri, un soulagement, une explosion. C’est un cri que les Marseillais avaient sur les lèvres depuis des mois. Lorsque Issa Soumaré a égalisé pour le HAC, on a tous cru à une rediffusion du film tragique qu’est parfois la vie de l’OM. Mais c'est à croire que le scénario a été réécrit.

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Il faut le dire : l’ambiance de cette rencontre était étrange. Entre la tension palpable, les erreurs techniques, l'interruption du match suite aux échauffourées en tribunes et la reprise dans une atmosphère presque surréaliste, tout semblait fait pour perturber les esprits. Et pourtant, c’est dans ces contextes confus que les grandes émotions prennent racine. Car si ce n’est pas le match en lui-même que l’on retiendra, ce sont bien les frissons de la dernière demi-heure, le banger de Mason Greenwood. Quand le coup de sifflet final a retenti, les scènes de liesse ont envahi tout Marseille et bien au-delà. Chaque supporter a eu son moment. Celui où il a ressorti le fameux générique de la Ligue des champions, le temps d'une story ou d'un karaoké improvisé entre amis, où l'on hurle les paroles à gorge déployée, en français, en anglais, en italien, qu’importe. Ce n’était pas juste une victoire. C’était un soulagement. Celui d’avoir saisi une occasion qu’il ne fallait surtout pas laisser passer, vu les résultats des concurrents. Ce genre de soirées, on les oublie rarement.

Mason Greenwood, souvent critiqué pour son implication fluctuante, a répondu de la plus belle manière : en héros. Alors que l’OM doutait, que les jambes tremblaient, il a sorti une frappe de nulle part. Un geste qui a figé tout le monde. Ce but, c’est celui de la qualification, tout simplement. Une récompense pour Roberto De Zerbi, qui a su trouver le bon dosage entre exigence et bienveillance, entre discipline et confiance, pour tirer le meilleur de l'Anglais jusqu'à présent, puisque c'est sa saison la plus régulière. Comme quoi…

En conférence de presse vendredi, Roberto De Zerbi avait confié son insatisfaction. Oui, les résultats étaient là. Oui, l’équipe marquait. Mais non, le contenu n’était pas à la hauteur de ses espérances. Il voulait plus de maîtrise, plus de cohérence, plus de personnalité. Et quand un entraîneur se permet ce genre d'exigences, c’est qu’il voit plus loin. L’an II du projet est déjà dans toutes les têtes. Parce qu’avec cette qualification en Ligue des champions, c’est une nouvelle dynamique qui s’installe. Didier Deschamps disait un jour : "C’est dans la plus grande victoire qu’on fait les plus grandes conneries." Et à Marseille, on connaît la musique. Il ne faudra pas se contenter de cette belle fin d’exercice car rien n’est encore consolidé. Mais aujourd’hui, on peut savourer. Parce qu’il y a une cohérence nouvelle : une colonne vertébrale forte, un entraîneur charismatique, un directeur sportif impliqué, un président renforcé. Alors oui, il y a de quoi savourer… "DIE MEISTER… DIE BESTEN… LES GRANDEU EQUIPES………… THE CHAMPIIOOOONNNSSSSS"